Qui sommes-nous

Les professionnel·le·s des relations avec les publics, de la médiation, et de l’action culturelle, qui se reconnaissent sous l’appellation de « métiers de la relation » et exerçant au sein de l’ensemble des disciplines du spectacle vivant, se rassemblent aujourd’hui au sein d’un réseau national : Le Fil.

Un constat : la relation, pilier fragilisé de notre société

Les métiers qui construisent le lien entre les personnes, les artistes et les œuvres sont trop souvent traités comme des variables d’ajustement, soumis aux contraintes budgétaires et aux arbitrages à court terme.

Ces dernières années, alors que les métiers de la relation souffrent déjà d’un manque de visibilité et de reconnaissance institutionnelle, le secteur a vu se réduire les dispositifs de soutien, et s’instaurer une instabilité qui empêche toute perspective pour les acteur·rice·s de terrain.

La fragilité gouvernementale persistante fragilise davantage encore la vision à long terme. À chaque changement de gouvernement, à chaque remaniement ministériel, les priorités se recomposent, les dispositifs se figent ou disparaissent. Cette instabilité institutionnelle rend impossible toute stratégie durable et laisse les métiers de la relation dans une incertitude permanente. Les récents aléas du pass culture et de sa part collective en sont un exemple, avec des répercussions importantes sur l’existence et la qualité de nombreux projets. 

Ces métiers ne se situent pourtant pas en marge : ils travaillent main dans la main avec les équipes artistiques et techniques, participent aux projets dès leur conception, et accompagnent leur déploiement sur le terrain, dans les territoires, en lien direct avec les partenaires éducatifs, culturels et sociaux. Ils sont la trame de notre société, de nos humanités. Ils sont le fil qui relie la population aux arts. Ils constituent un maillon solidaire de la chaîne du spectacle vivant, alliant création et réception, imagination et médiation.

Une gouvernance collégiale

Le Fil s’organise selon un principe de gouvernance collégiale : aucune voix n’y domine, toutes comptent. Cette gestion horizontale garantit que les décisions stratégiques soient prises collectivement, dans un esprit de transparence et de co-responsabilité. Elle reflète la nature même des métiers de la relation, des métiers d’écoute, de dialogue et de mise en commun, et assure que le réseau demeure à l’image de celles et ceux qui le composent.

La gouvernance est aujourd’hui composée de, par ordre alphabétique : Simon Bernard, chef du pôle Médiation et développement des publics de la Maison de la Musique Contemporaine ;  Johanna Besson, chargée des relations publiques du Théâtre de l’Union – Centre dramatique national de Limoges ;  Isabelle Bigot, responsable de l’action culturelle de l’Orchestre national de Bretagne ; Estelle Gonet, responsable de l’action culturelle et de l’insertion professionnelle de l’Ensemble intercontemporain ; Margot Lallier, Directrice du pôle Action Culturelle, Médiation et Publics du Centre de musique baroque de Versailles ; Béatrice Noiset, responsable de l’éducation artistique et culturelle de l’Ensemble Pygmalion ; Elisabeth Orengo, médiatrice culturelle ; Anaïs Pascal, responsable des relations avec les publics et de la médiation culturelle du Théâtre de l’Union – Centre dramatique national de Limoges ; Jeanne Ribeau, responsable de la transmission de GRAME – Centre national de création musicale de Lyon ; Eloi Savatier, doctorant en sociologie de la musique ;  Esther van Dooren, responsable du pôle Action Culturelle, Médiation et Publics du Centre de musique baroque de Versailles.

Un appel à rejoindre Le Fil

Nous invitons toutes et tous, professionnel.les qui se reconnaissent dans les valeurs et les missions des métiers de la relation, à rejoindre Le Fil, à ne pas subir le recul des pouvoirs publics, mais à en reconquérir l’engagement par l’action, par la parole, par la construction d’un réseau fort de la pluralité de ses expériences, par la diversité de ses voix.Dans ce contexte d’incertitude politique, affirmer notre place, celle du coeur battant d’un véritable service public de la culture, devient une urgence : une politique culturelle digne de ce nom doit reconnaître, investir et soutenir celles et ceux qui permettent de garantir le plein exercice des droits culturels pour toutes et tous.

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